Qu’est-ce que la qualité de l’air intérieur et pourquoi est-elle importante ?

Respirer un air sain est important pour notre santé

De temps à autre, et surtout lorsque nous faisons des activités en intérieur, nous respirons de l’air vicié, ce qui peut avoir des effets sur notre santé et notre bien-être, depuis la simple gêne jusqu’à l’apparition ou l’aggravation de pathologies. On estime que l’air dans les espaces clos est jusqu’à 5 fois plus pollué que l’air extérieur.

En considérant que nous passons 90 % de notre temps en intérieur, il est préférable de s’assurer que l’air que nous respirons est de bonne qualité.

Qu’est-ce que l’on entend par qualité d’air intérieur ?

Respirer un air qui ne nuise pas à notre santé est un droit que reconnait le code de l’environnement (C. envir., art. L. 220-1).

L’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (ANSES), les études menées par l’Observatoire de la qualité de l’air intérieur (OQAI), les travaux de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) ou encore les ouvrages rédigés par des professionnels ont permis d’établir plusieurs critères afin de qualifier la qualité de l’air intérieur.

La qualité de l’air intérieur est associée à l’absence de particules en suspension c’est pour cela que les critères établis sont issus des valeurs guides de l’air intérieur (VGAI).

Selon ces critères, un air intérieur de qualité peut être défini comme celui qui respecte les valeurs suivantes :

Paramètres Valeurs-guides
Humidité relative Comprise entre 40% et 60% dans un local à 20°
Radon * < 400 Bq/m3
Formaldéhyde < 30 µg/m3 et 10 µg/m3 au 1er janvier 2023
Benzène < 2 µg/m3
Particules fines PM2,5 < 10 µg/m3
CO < 10 mg/m3
CO2 < 1 000 ppm

 

Cette préoccupation pour la qualité d’air intérieur n’est pas nouvelle, dès 2018 sa surveillance est mise en place progressivement dans les établissements recevant du public. Elle est d’ailleurs obligatoire pour les établissements accueillant des enfants et adolescents (articles L. 221-8 et R. 221-30 et suivants du code de l’environnement).

Qu’est-ce qui influe sur la qualité de l’air intérieur ?

Plusieurs facteurs entrent en jeu, des matériaux de construction aux personnes présentes dans une pièce. De nombreux paramètres peuvent avoir un impact positif ou non sur la qualité de l’air. Dans les bâtiments, les sources d’émissions de substances polluantes sont nombreuses :

  • La respiration de plusieurs personnes réunies dans un espace clos, qui expirent du C02.
  • L’utilisation de produits d’entretiens avec des composants chimiques toxiques ou des odeurs fortes.
  • Les composants de certains matériaux de construction pouvant être toxiques, comme ceux présents dans les peintures par exemple.
  • Les activités provoquant un excès d’humidité (prendre une douche, cuisiner etc.).
  • Les virus ou bactéries invisibles à l’œil nu.
  • Les actions qui génèrent de la fumée, tel que le tabagisme.

Quelles sont les conséquences d’une mauvaise qualité de l’air intérieur ?

L’air que nous respirons a un impact déterminant sur notre santé et notre confort.

Les conséquences peuvent être infimes, passant d’un inconfort léger (picotements des yeux, irritation de la gorge et nasale), à des manifestations beaucoup plus importantes telles que des troubles respiratoires, des crises d’asthme, etc. Les personnes souffrant déjà d’autres pathologies sont d’autant plus sensibles.

Comment améliorer la qualité de l’air intérieur ?

La bonne qualité de l’air intérieur d’un bâtiment a un effet positif démontré sur le bien-être des occupants.

Pour l’améliorer, il existe différentes méthodes de purification de l’air et des gestes simples à adopter au quotidien. Il est nécessaire de prendre en compte les avantages et les inconvénients de chacun et, surtout, toutes les variables concernant le bâtiment tel que la localisation et le type de construction.

Ci-dessous les méthodes les plus courantes et efficaces, qu’elles soient naturelles ou artificielles, pour la purification de l’air intérieur :

  • La ventilation naturelle. Créez un courant d’air en ouvrant les fenêtres pour renouveler l’air. L’air extérieur contient beaucoup d’oxygène, il est bien plus sain, sauf dans les zones urbaines où la pollution est plus importante. Dans ce cas, Il n’est pas recommandé d’ouvrir les fenêtres aux heures de pointe.
  • L’entretien des climatisations réversibles. Les climatisations, contribuent à améliorer la qualité de l’air en filtrant ou éliminant, selon les modèles, certaines des microparticules en suspension. En les utilisant correctement et en les soumettant à un bon entretien elles permettent d’atteindre un environnement plus sain.

En France, l’entretien par un professionnel est d’ailleurs obligatoire, si elles dépassent les 12 kWh ou s’ils comptent de plus de 2 kg de fluide frigorigène.

  • L’installation d’un système de ventilation mécanique. Les solutions de ventilation mécanique contrôlée (VMC) ou ventilation mécanique inversée (VMI) permettent un renouvellement permanent de l’air à l’intérieur d’un bâtiment ou d’un logement.

L’air introduit dans le bâtiment est filtré à l’avance, éliminant ainsi d’éventuelles particules nocives comme le pollen ou d’autres allergènes, et l’air vicié est évacué. Le principe de ventilation générale et permanente est d’ailleurs obligatoire en France pour les logements neufs, collectifs ou individuels (arrêté du 22 octobre 1969 relatif à l’aération des logements neufs).

Malgré son processus de filtration des particules, la ventilation mécanique ne peut être considérée comme suffisante, puisque seule la réduction des émissions de polluants à la source permet, en effet, d’agir de façon durable.

  • L’installation d’un système de purification de l’air. Les différentes technologies de purification permettent de filtrer l’air et d’éliminer les molécules toxiques présentes initialement dans l’air.

Il existe plusieurs technologies sur le marché : l’ionisation, l’oxydation photovoltaïque, l’ozone, les radiations ultraviolet UV-C, etc. Le choix quant à la technologie à utiliser dépendra de la possibilité de l’utiliser dans des espaces occupés, des restrictions de montage et de sécurité, de la compatibilité avec l’installation CVC, son coût et son entretien.

Un objectif commun, assainir l’air intérieur

Cette dernière année a mis en évidence une notion présente depuis bien longtemps : la qualité d’air intérieur. Bien que les réglementations, les exigences et les technologies sont amenées à encore évoluer, ce qui est certain, c’est qu’aujourd’hui assainir l’atmosphère intérieur est devenu une priorité.

Les solutions pour améliorer la qualité de l’air sont multiples, complémentaires et peuvent varier, mais elles sont belles et bien nécessaires, pour pouvoir remplir cette fonction vitale qu’est la respiration sans se soucier de quoi que ce soit.

Sources et liens d’intérêt pour plus d’information :
www.anses.fr
www.ecologie.gouv.fr
www.solidarites-sante.gouv.fr

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